dimanche 28 novembre 2010

Ma Russie romantique

Les weekends où mon fils chéri ne me confie pas mes petits enfants(1), je consacre mes sorties à visiter les musées parisiens.

C'est une passion à laquelle je m'adonne depuis longtemps même lorsque je suis en voyage - je garde un souvenir merveilleux de la magnifique exposition sur les Impressionistes français à Washington en 2002 et dernièrement des splendeurs de l'Ermitage à Saint-Petersbourg.

Une leçon de danse en 1956 avec Madame Egorova qui fut, entre autres, le professeur de Noureev et Lifar


Je vous ai déjà parlé de mes origines slaves. Vous imaginez à quel point j'étais impatiente de découvrir l'exposition " La Russie romantique" organisée par le Musée de la Vie romantique à Paris.
Une exposition modeste certes mais dont j'ai toutefois apprécié la beauté des oeuvres.
Une sélection de sculptures et de peintures (des paysages pittoresques et des portraits) issue du musée Trétiakov qui témoigne de l'effervescence artistique de l'époque. J'ai été éblouïe par le tableau : La tempête de Maxime Vorobiev.
Il y avait aussi une sculpture représentant Pouchkine. Il est avec Tchékov l'un de mes écrivains préférés.

Toutes ces grandes figures me plongent inévitablement dans les souvenirs de mon enfance.
Le milieu artistique au sein duquel j'ai grandi avec un père poète, grand voyageur de l'imaginaire, reconnu par ses contemporains(2), une maman pianiste et danseuse de ballets russes. Elle était capable de danser le tango sur les pointes avec beaucoup de virtuosité.
Une grand mère maternelle que j'adorais . Elle m'a transmis son goût des arts et du cinéma. Elle courait voir tous mes films ! Chère et tendre Babou qui m'a communiqué son indéfectible joie de vivre. Elle vit toujours en moi.



Maman dans les années 30, une femme ravissante dont je ressens souvent l'invisible présence


La Russie romantique est actuellement une exposition à Paris, rue Chaptal mais c'est aussi depuis longtemps un foyer vivant dans mon coeur. Là où se tiennent tous ceux qui me sont chers, morts ou vivants, et qui m'accompagnent chaque jour de ma vie.



1-Le plus grand est fou de musique, lorsqu'il vient chez moi, il aime jouer avec la guitare du salon.
2 - Pierre Bédat de Monlaur ( 1907- 1990)
Il fut librettiste pour Honegger. Il reçut entre autres distinctions la médaille d'argent de la ville de Paris.

Aucun commentaire:

Membres